L’ennui est un écran qui cruellement demeure
Muet et déserté de toute image et son
C’est sur sa toile nue que défilent nos heures
A nous de les teinter au fil de nos saisons
Parfois l’écran est vide et l’on ferme les yeux
Le temps s’étire alors et teinte nos matins
Si la lumière est rose, le rêve est paresseux
Si la lumière est sombre, l’ennui devient chagrin
Pour oublier un temps ce miroir angoissant
Le travail pour beaucoup est le seul remède
Mais en fuyant ainsi le silence oppressant
On étouffe ses rêves, nos besoins nous possèdent
Si l’ennui de certains nourrit la création
Pour d’autres, il est l’objet de toutes les frayeurs
Mais ceux qui de survivre ont seule occupation
Rêvent de s’ennuyer ne serait-ce qu’une heure
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Tordre le cou à l’ennui par la poésie, la lecture et l’action utile à ceux qui en ont besoin, mérite d’être tenté. Merci, Véro, pour ce généreux partage !