L’enchantement du temps Laurelise Chalzib
Il s’agit d’une arche entre deux mondes.
Pour le moment….
C’est bien l’image du rhinocéros qui me vient
Le fonceur se rassasiera d’aveuglement, de surdité, et de n’importe quoi!
Laissons-le tâtonner et se tromper….
Arriverai-je à me faufiler
Sur les bords de l’allusif, du suggestif ?
Suffisante plasticité ?
N’effacerai-je pas les traces
Celles de la Diseuse, laissées pas à pas
Laborieusement. Rosier de murmures
Liseuse, serai-je à la hauteur ?
Peindre la poésie est un acte grave, lent et structurant
La hâte précipite parfois les dires
Délectation. Mais le champ du temps,
Cette vaste étendue semée de fleurs de patience
Est frappé de sa logique,
Nul ne sait quand viendra
Le temps du chant. Nul métronome
Donnera la cadence.
Demeurera le tempo de l’insu
Ce savoir qui ne se sait pas.
L’indicible d’une lueur du jadis
Jadis qui soudain aura jailli
Non mesurable, hors tempo, Ad libitum
InouÏ. Enfoui depuis si longtemps…..
Alors pourra naître la parole qui sauve
Celle qui prend la lettre au mot
La dispose avec justesse, et la cisèle comme une dentelle.
Oui , c’est bien mystérieux cette alchimie des mots. C’est tellement extraordinaire d’accompagner son chemin pas toujours droit,
parfois chaotique de poèmes; c’est vrai que cet espace faillible, incertain, hésitant promeut des assemblages qui parfois sonnent
et s’enchaînent avec goût, vous en savez quelque chose vous qui écrivez si bien . Pour la poésie il faut avoir de l’oreille , que les yeux écoutent aussi et c’est le cas de beaucoup de personnes sur ce site . Merci pour vos retours , je me régale toujours des lectures et des correspondances , c’est une chance !!!!
Que de belles choses bien dites dans ce poeme ! Il pourrait en enfanter bien d’autres. “Ce savoir qui ne se sait pas” que certains appellent inspiration et d’autres inconscient par exemple, nous le pourchassons tous. Et pourtant c’est au coeur de la nuit de nos vulnerabilités que souvent il surgit. Chut ! Ecoutons avec vous Laurelise. Merci