le pays de ton chant – Georges Cambon

 

je suis dans le remembrement de mes terres exilées

lent à déchiffrer de l’avenir un alphabet inusité

la seule certitude du hasard suffit-elle à démêler

le tragique destin de l’homme, lucidement révolté?

.

un étrange pays m’apparut, le pays de ton chant

j’ai poussé la démence à marcher en te cherchant

un lac de mes sanglots crut ce pays dans ton corps

je porte   ce trouble comme une guitare sans accord.

.

laisse-moi t’embrasser jusqu’aux friches de l’éveil

ai-je encore à vivre, à vivre au-delà de tes yeux

quand du sommeil vaincu plus je ne vois qu’eux!

Viennent dans tes lenteurs des songes que je veille!

.

un étrange pays m’apparut, le pays de ton chant

j’ai poussé la démence à marcher en te cherchant

eux me l’avouent comme dans un livre déjà lu

je porte en moi cette fièvre que je n’attends plus

.

prudente comme la fée qui dessine mon héroïsme

tu célèbres entre l’aube et la nuit mes lieux interdits

j’ai pu de l’éphémère connaître le temple maudit

si le vin  récompense, ton cœur reste une énigme!

.

Mais vivre est une histoire dont j’assume le mentir

le bonheur  , une escale que je ne vois pas venir!

je me sens épuisé dans l’enfer étouffant de mon âge

je manifeste des clameurs qui me retiennent otage!

.

Tout me devient hostile dans cet implacable héritage

un funambule je crois ne saurait pas me démentir

il faut vaincre l’angoisse, de l’abime se souvenir

vous me faites bousculer des convictions sans partage

.

la poésie me rend inculte, la louve m’abandonne

solitaire dans cette ville je me plais à te chasser

l’ombre de ton absence parait seule me caresser

trop légers furent mes vers, Rimbaud me pardonne!

.

©Georges Cambon – 24/10/2018

 

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1 Commentaire
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Invité
25 octobre 2018 23 h 43 min

Que de passion joliment exprimée, mais il n’est jamais trop tard et le temps n’y fait rien.