Le miroir – Olivier Werbrouck

Le miroir,

 

O brisez ce miroir, il m’est las de me voir

De jadis à naguère, un spleen à l’humeur noire

Errait tel un fantôme, au fond des souvenirs

Comme un chant cruel, il ne peut me rajeunir.

Mortel destin m’est réservé, je hais la mort

La camarde veut, me fait croire à l’oxymore

La clarté de l’ombre, la vie dans le néant

Mensonge en vérité, la fin, un trou béant.

Je suis condamné, tel Sysiphe, à supporter

A porter, le poids des ans, comment apporter

A mon lointain passé, les fleurs de la jeunesse

L’éclat délicat, reliquat de ma noblesse.

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