Le matin du monde – Laurence de Koninck

Le désert bercé au soleil du matin redonne vie à son infinie beauté

Les dunes alanguies prêtent le flanc aux caresses de ses rayons

La chaleur naissante enveloppe leurs formes sensuelles d’un voile

Le silence irradie, note juste sur grain de peau irisé

La ligne d’horizon fine vibre dans un flou onirique

Elle trace sa route entre bleus dégradés et roses de sable

La température s’envole fébrilement, chauffant le sol vierge

Nulle trace de pas, surface lisse et mirages à perte de vue

Le sirocco s’invite soudain, balayant le silence d’un revers de main

Des vagues ondulent sur cet océan mordoré brusquement agité

Tout est mouvement, volupté, dans cette mer tumultueuse envoûtante

La nature langoureusement ouvre les bras et danse à marée montante

Le matin du monde se moque bien du temps et de ses artifices

Dans le désert, le sablier à ciel ouvert s’écoule intemporel

Hier, aujourd’hui et demain se suivent en lentes caravanes

L’humilité gagne l’âme, l’homme lilliputien retient son souffle

Admirer ce fascinant spectacle à nul autre pareil le comblera à jamais

 

© Laurence de Koninck

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Laurence de Koninck

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Ecrire de la poésie me réjouit,
Jouer sur les mots m’enchante,
Et tant pis si rien ne se produit,
Je repasserai si ça me chante !

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