Le loup et la jolie brunette Anne Cailloux

Une jolie petite brune s’abreuvait dans le courant d’une jolie rivière.
Un jeune loup survient, qui cherchait aventure et que l’envie en ces lieux attirait.
–– Qui te rend si entreprenante, pour ainsi venir troubler ma sieste dit ce loup plein d’envie. Je vais te punir d’avoir perturbé ma pause et surtout d’oser m’exciter avec ta micro jupe.
–– Monsieur répond la belle brune, ne vous mettez pas en amertume, mais envisagez plutôt que je viens simplement m’abreuver et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler votre sieste.

–– Tu la troubles, reprit le loup soudain plein d’appétence, tu m’excites avec ta minijupe et ton décolleté. Je sais que tu parles sur moi, toi et tes amies, tu évoques ma virilité et mes capacités d’endurance !! Aujourd’hui tu vas voir ce dont je suis capable.
–– Comment l’aurais-je fait, Je ne vous connais pas?

–– Si ce n’est toi, c’est donc ta sœur ou une de ces gourgandines qui passe sans arrêt devant mon nez pour m’échauffer. Car vous ne m’épargnez guère, toi et les vieux du village ! Pourtant vous venez m’échauffer les poils et bien autre chose.

–– Bon suffit le loup, tu m’escagasses, passe ton chemin.

–– Tu m’escagasses, qu’est-ce que c’est que ce langage. Ce n’est pas dans le scénario ? La Fontaine n’a jamais écrit cela !

––Tu sais où je me le mets la Fontaine ? Et toi avec.

 

 

La belle brune se mit à rire aux éclats et répondit au loup :

— Je crois bien que ce pauvre La Fontaine n’avait jamais vu de loup de sa vie. Ta virilité est bien loin de ce qu’il a décrit.

–– Attends, je vais te montrer ce dont je suis capable, je vais te faire goûter à mes griffes et à mon appendice.

–– Et toi vieux loup décharné, tu vas goûter à mes docs martens.

Là-dessus le loup se jeta sur la belle brune qui se mit à éclater de rire.

–– Et tu penses faire quoi ? Me fait mal avec ta petite locomotive ? En tout cas elle n’est pas électrique, elle doit être à vapeur, comme toi !

–– Comment ça, à vapeur ? Non ma belle elle est à air comprimé et si j’attrape ton wagon-lit, je vais mettre en marche ta chaudière et la faire exploser.

–– Que de la gueule le loup. Attends, je vais le rattacher mon wagon à ta locomotive et tu vas la voir ma vapeur sortir par tes trous de nez. Au fait, j’ai oublié le loup, regarde derrière toi.

Le loup se retourna et vit une quinzaine de jolies femmes, toutes aussi ravissantes les unes que les autres.

Le loup se mit à avoir peur :

–– C’est quoi cette embrouille ?

–– Ce sont les wagons qui vont se rattacher à ta locomotive….

Le loup se mit à crier ainsi que les jeunes filles, mais pas pour les mêmes raisons.

––Venez les filles c’est cadeau.

Le loup se mit à pleurer en regardant le ciel, puis il se mit à hurler :

––La Fontaine, je te maudis toi et tes fables à la noix. Mais pourquoi le loup doit-il toujours se faire avoir !!!

— T’en fait pas le loup, demain tu vas avoir la visite de toute les filles du crazy horse.

–NONNNNNN, par pitié…………………….

La raison du plus fort est toujours la meilleure :

 

@Anne Cailloux

 

 

 

 

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Anne Cailloux

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Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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9 Commentaires
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Laurence de Koninck
Membre
4 mars 2019 14 h 12 min

C’est drôle et bien tourné. Bravo Anne!

Philippe X
Membre
3 décembre 2018 6 h 08 min

« que ne suis je madame un poète de race…pour faire éloge de vos suppositions »
un Loup fuyant alors que de chaire fraîche il y profusion, mais dans quel siècle nous vivons !
C’est le commencement de la fin pour certain, c’est l’alpha et l’Oméga dans ce cas, ce serait pour moi en dehors des convenances, le début de la faim pour honorer la bonne pitance,
Mais avant de poursuivre ce sympathique entretient, prenez garde avant de traverser, un Loup peut en cacher un autre et d’un sourire de patenôtre, montrer ses crocs pour vous lacérer .
Mais en signe d’amitié entre écorchés, je vous tend la patte pou que vous la seriez.

O Delloly
Membre
2 décembre 2018 21 h 44 min

Evidemment il est superbement conté… l’art avec un grand A
bravos

Invité
2 décembre 2018 17 h 12 min

Je n’aurai qu’un mot : excellent ! du Christian Satgé en prose ! On est comblé sur Plume de Poète ! Amicalement. Serge

Christian Satgé
Membre
2 décembre 2018 16 h 34 min

Voilà une fable des mieux tournées et de plus appétissantes comme, je n’en doute pas,ces gentes demoiselles si peu gentilles envers la méchanceté de la malebête pour l’heure peu à l’image de “son image”. Bravo pour cette réussite que je salue. C’est de la très haute volée au point que je me demande si je ne vais pas arrêter de faire des fables ou écrire, avec votre permission, une version de ce texte sous forme rimée même si votre prose l’habille au mieux. Amicalement…