Le fil de l’araignée – Hubert-Tadéo Félizé

Il y a un jardin en dehors de mon cœur,
Comme un paradis naturel, suspendu de peur,
« Nous ne sommes pas ceux du malheur. »

Ils nous enseignent la politesse frontalière,
Aux frontons de nos édifices, derrière
Des palissades des sans-amours d’hier.

Est-il possible de posséder cette terre,
Qui sera un jour un autre cimetière,
Puis nous nous enfonçons avec une rapière !

Oh soudain, la terre s’effondre sous mes pieds,
Comme suspendu à un fil d’araignée,
Je suis le témoin de mon siècle arriviste,
Là où toutes les âmes ne sont plus pacifistes.

Tout va trop vite ! Comment prouver que nous
Avons tort de ce cheminement insensé,
Je ne sais pas pourquoi je pleure sur nous !
Suis-je suspendu à ce fil d’araignée ?

Je cherche un autre chemin de lumière,
Au bout du tunnel tout devient si clair,
Il y a une poutre dans mon œil noisette,
Qui m’aveugle, quelques écrits sur une palette !

J’ai pris deux bouts de planches délavées,
J’enfonce quelques clous pour m’en faire
Ma propre croix, ma propre foi, une réalité,
Et je peux voir l’humanité différemment, si claire.

Est-ce que j’agis raisonnablement quand tout me ment ?
Je ne peux pas détourner mon regard de l’humanité,
Il y a quelque chose dans votre cœur si fascinant,
Qui m’appelle. Aimer, de Pandore toute sa beauté !

Attrapé comme dans une toile d’araignée,
Simplement suspendu à un fil d’araignée.
Je suis ce garçon qui traverse des miroirs,
Loin de ma réalité, loin de mes jours et de mes soirs.

« Dites-moi ! Est-ce que les anges ont peur du noir ? »
Mes pieds se dérobent sur ces terres molles
Transpercées par vos larmes et vos pleurs chaque soir,
Suis-je fou de croire ? Es-tu par amour, devenue folle ?

De croire, chaque soir, une autre histoire !
De croire que l’on peut tout désirer, tout avoir,
Juste en fermant notre regard suspendu à un fil
Juste suspendu à une toile d’araignée et à son fil.

 

©Hubert-Tadéo Félizé

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Hubert-Tadéo Félizé

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Recueils :
2012 - Traces d'émoi
2013 - Le verger des larmes
2013 - Le labyrinthe des âmes
2014 - Divine face obscure de la lune
2014- Les coeurs immergés
2015 - Passeur d'émotions

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3 Commentaires
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Abdelkader Ferhi
Membre
2 novembre 2018 13 h 19 min

Bonsoir, mon Ami Hubert. Je viens de lire un très beau poème par la forme et le contenu.Vous êtes bien très soucieux des règles régissant la langue de Molière. Les symboles et les métaphores sont magnifiques. Cependant, peu de gens ont conscience de la nature éphémère de l’espèce humaine et de la précarité de notre planète la Terre. La recherche d’une autre voie conduisant à la “lumière” s’avère le devoir de tout être humain altruiste et amoureux de la paix.La longévité de l’humanité exige l’Amour et la Beauté.La représentation que nous avons de la notion de la vie est fallacieuse. Toutes mes Amitiés, Hubert.