Le sacré chien de grand-mère
M’agrippant frénétiquement ;
Pauvre animal sans congénère
Cherchant femelle spontanément !
Je repousse à deux mains son rut
En comprenant les limites,
La nature de sa lutte.
Visant cette vie aux abois,
L’idée du clergé s’invite :
Les prélats refoulés, béats
Dont les slips trop étranglés
Ont aliéné toutes les idées.
Aux couleurs de la soutane
L’arc-en-ciel divin trépane !
Encore, encore et encore
Les bagatelles des portes
D’églises, les clochers sont morts
Les penchants innés ressortent.
Des siècles de trocarts veinés,
De tristes cierges turgescents
Bavant sur des soumis croyants
Dans des cryptes mal éclairées :
Le piège ecclésiastique
De l’abstinence dramatique…
Prions un dieu émasculé !
Moins dangereux pour nos fessiers,
La vierge est bien immaculée
Les dégâts seront plus légers !
Allez mon chien, soit sans crainte,
L’humanité de ton regard
A la bienveillance plus sainte
Que certains religieux blafards.
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©Anne Marie – 04/03/2019
je ne pense pas avoir d’humour dans ce texte mais plutôt de la détestation et du dégout ; une furieuse envie d’écraser tous ces pieux hypocrites…
Un sublime texte tout en dérision, grinçant et à la fois charmant, j’aime
Bonne journée Anne
Un texte à l’humour grinçant et qui mérite le détour. Merci pour cet agréable moment…