Le balcon.
Elle est là chaque jour assise sur un banc
Pour elle passe toujours le temps si lentement
Elle vit depuis longtemps sans personne à aimer…
Elle se souvient pourtant de ses amours passés.
Elle sait que les années ont marquées son visage
Et ses cheveux dorés ont blanchis avec l’âge
Seule sur le rivage d’une vie qui s’enfuit
Son seul paysage, les enfants et leurs cris.
Et là sur son balcon berçant ses souvenirs
La Vieille Dame sans façon espère que l’avenir
Se vivra sans souffrir qu’il ne sera plus long
Elle voudrait bien partir mais son cœur lui tient bon.
Dans son cœur fatigué par tant de solitude
Elle voudrait tant casser ses ternes habitudes
La vieillesse est bien rude quand on rêve d’aimer
C’est son corps qui élude, il lui faut accepter.
La tête un peu penchée elle reste assise là
Toujours à regarder ce qui se passe en bas
Elle caresse son chat, sa main raide et gantée
Ne se réchauffe pas dans sa mitaine usée.
Dans sa longue robe noire au col de dentelle
Elle disparaît le soir on la voit qui chancelle
Dans ses yeux bleus de ciel ne survit qu’un espoir
Retrouver Gabriel car ça elle veut y croire.
Régina Augusto Auteure.
Texte protégé.
“Si la jeunesse pouvait revenir un jour, je lui raconterai ce que m’a fait la vieillesse. J’ai été dépouillé de ma jeunesse comme la branche que l’on dépouille de ses feuilles” disait un poète de l’époque abasside. Ton très beau poème, Régina, me rappelle l’importance de ce thème dans la poésie à travers les siècles. Merci, pour ce généreux partage !
Merci Regina pour ce très beau poème qui, tout en semblant d’un autre âge, est actuel et me touche profondément.