Ils se croisent et se saluent tous les jours
S’esquissent de grimaces aux alentours
Survolent d’un lieu à un autre comme des vautours
Se purifient de leurs péchés durant les cours
On ne comprend guère si ce qu’ils font est par amour
Ou cette besogne qui pèse sur eux n’est qu’un ultime secours
A force de les entendre reprendre les leçons comme des troubadours
On a l’impression que le moyen âge est de retour
Ah ! Si seulement on pouvait revivre l’époque du velours
Du zèle, du savoir vivre et de la bravoure
Une époque où l’on apprenait à la lettre tous les discours
Sans relâche ni arrogance, juste une compassion au carrefour
Des pensées fructifiantes et des idées issues d’un grand labour
Jamais on n’aurait cru qu’apprendre aujourd’hui est un poids très lourd
Qui pèse sur les dos de ceux qu’on appelle maître et pourtour
Mais que faire pour remédier et renaître la bonne manière des concours
Et donner de soi même sans distinction ni détour
Donner à chacun le mérite comme il se doit sans critique ni humour
Et faire la part des choses selon les normes et les règles du jour
Et qu’à jamais le bon paie pour le mauvais et pour un acte balourd
Ne soyez pas dupe, la vérité est une lumière qui joue des tours
Parfois elle dérange, elle blesse sans cesse sans faire recours
Au moindre geste pour se justifier et se donner un style glamour
Ne croyez pas qu’un tel exercice soit la proie des fausses lois d’un acte sourd
Sans foi ni voix qui croit à la parole des rois des faubourgs
Porter une charge colossale et s’engager dans la gueule du four
N’est pas chose facile à accomplir ni un moment de plaisir lors d’un séjour
Entre d’innocents composants d’un noble job comparé à un vilain abat-jour
Hélas ! C’est avec le feu que le jeu se veut et qui demain brûlera les giaours
Pour leurs infidélité, les corrompus pour leurs servitude et tous les balourds
Qui ont fais de ce métier la ruine du siècle et de leurs cavaliers des tambours.