LE BAIN – Véronique Monsigny
C’est l’heure du bain, bulles de savon
Et des joujoux plein la baignoire
Eva accourt comme un typhon
Et laisse tous ses vêtements choir
Et plouf ! La main plonge dans l’eau
Fait naître en l’air comme un geyser
Les pieds s’en mêlent, méli mélo
Et envoient les joujoux parterre
Un petit bras il faut laver
Et puis les pieds et la frimousse
L’eau dégouline, cheveux bouclés
Sous le shampoing font de la mousse
Il faut sortir de la baignoire
Calmer les rires et les grimaces
Vite on enfile le peignoir
Tout plaisir doit finir, hélas !
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Merci, Véro, pour le partage du “bain d’Eva”. Ce doit être effectivement un très beau moment. Que Dieu la préserve et lui garde tous ceux qui sont autour et qui lui témoignent une affection bien méritée.