Langueurs corréziennes
Il est une maison sise dans la campagne
dans la vallée cerclée de moyennes montagnes
où les temps anciens ont élu domicile
malgré les attaques du climat indocile.
Dans son manteau de cuir, râpé par tant d’usage,
assis près de la porte et face au paysage,
un vieil homme regarde son ancien univers ;
il regarde l’automne et attend son hiver…
Là-bas sur le chemin viennent deux vaches rousses,
dirigées du bâton et dans un même rôle,
elles vont en tanguant, guidées par la parole,
pour tirer la charrette qui roule sur la mousse.
Dans les endroits boueux, les voilà qui s’entêtent
ou peinent, en cadence, dans les longues montées
et leurs mufles humides sont souvent surmontés
par des taons agaçants qui marchent sur leurs têtes.
Le brave paysan va de son pas lucide,
les pommettes rougeaudes, le béret rabattu,
il progresse en sabots sur le sentier battu
en parlant en patois à son bétail placide.
27/05/1990
Très joliment décrit, et ceci me rappelle quelques souvenirs d’une Beauce…..
1990 mais n’a pas perdu une ride ,il mets en valeur les lointaines contrer jadis qui ce perd .
J adhère.