Je dodeline la tête
Parle tout bas
Ayant toujours
La mine d’un chien
Souris à mes pairs
Quelquefois
Je joue le jeu
Essayant de survivre
Mais c’est à peine
Si j’existe
C’est à peine si je suis
Les miens me prennent
Pour un utopiste
Quelques-uns devant ma folie
Prennent la fuite
Incomprise et en méprise
Je demeure recroquevillée
Sur mon être
Mais c’est à peine
Si j’existe
C’est à peine si je suis
Je hais chez moi cette manie
 chercher dans l’autre un ami
Et me trouvant toujours toute seule
Maladroite et malaimée
Douleur amère pour compagnie
Et rien que la peur de l’Autre
Que j’aime et que je hais
Mais c’est à peine
Si j’existe
C’est à peine si je suis
Endossant ma pénitence
Je vagabonde en mot errant
Poétisant mon existence
Ses continuels moments
Ou je suffoque et veut être
Trinquant jusqu’à l’ivresse
Ma satanée mélancolie
Prétendu poète damné
Pour la bonne cause
Dit-on !
Mais c’est à peine
Si j’existe
C’est à peine si je suis
Dans les labyrinthes
De mes trentaines
Au cœur de mes
Tourments et soupirs
Je dis je peux
Mais hélas
Le vide me mange
Et éparpille
Mes années en vent
Pour ne faire de moi
Qu’un croquis vulgaire
Mais c’est à peine
Si j’existe
C’est à peine si je suis
Déchirant ma peau
Trempée de malaise
J’écris en sang
Je crie dansante
Avec mes maux
Car je veux sortir
De ma prison
Mais c’est à peine
Si je résiste
A mon écroulement
C’est à peine
Que je me tienne debout
Côtoyant l’Âge mûr
construction originale
et fond admirable
bravo
bonne nuit
MM