La vie se réveille,
Sur le chant de l’espoir
Elle se vêt d’un étendard,
Portant le nom de tous les arts
Elle plaide pour un monde universel,
Où chaque pays garde son art sensationnel.
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Ah ! Je passe par là,
Je vois des chanteurs qui animent
La rue de Tunis, Ils jouent
La musique de tous les douars,
On voit des pièces de monnaie
Sautant au dessus des têtes de là-bas.
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Elles s’installent dans l’étui de guitare
Des jeunes artistes en chômage
Gagnent leur vie, dans la rue
Des passants s’arrêtent écoutent,
Jettent de l’argent dans une caisse
Puis ils passent.
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On lit dans les yeux des artistes
De la tristesse noire,
Être sans travail fixe
Ça leur travaille la tête,
Plus de six cents milles chômeurs
Guettent un espoir mirage.
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La corruption bat son record,
La fuite des capitaux
Incitent la fuite des cerveaux,
Des compétences quittent
Le pays à la recherche du meilleur,
Hélas ! Certains sont les parois des grosses baleines.
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© Fattoum Abidi
7.9.2018
De jolis mots pour décrire une réalité révoltante. Merci talentueuse poétesse.
Une description forte et poignante d’une réalité qui est sous nos yeux – et pas que dans la rue de Tunis – mais qu’on ne voit plus à force d’une habitude qui gomme toutes nos révoltes… mais pas la vôtre, Dieu merci.