La vérité sur le Père Noël – Christian Satgé

Petite fable affable

Eh, Le Père Noël ne passera pas
Cette année à la fin de votre repas.
Réveillonnez, amusez-vous en famille
Riez sous le gui et le houx en ramille,
Allumez votre cheminée à grand feu,
Il ne viendra pas, au cœur du silence,
La ramoner, bousculer le pare-feu
Au pied du sapin qui fait vigilance,
Pour déposer ses cadeaux et ses présents
Ses rennes n’sont pas pourtant agonisants…

Oc, le Père Noël ne passera pas,
C’est sûr. Ne laissez donc pas à ce sherpa
De quoi se restaurer, là, ni même boire,
Les souris en useraient comme pourboire !
Il ne serait malade ni en prison
Mais aucun de ses nains fidèles n’arrive
À le faire revenir à la raison.
Plus les jours vont, plus il va à la dérive.
La fête sera fort triste cette année ;
Son absence peut même la condamner.

Si notre vieux Noël ne passe pas
C’est qu’hélas les enfants… n’existeraient pas.
Enfin plus. On le lui a dit. Sympathique !
À quoi bon traîneau, jouets, froid ou éthique,…
Il refuse ainsi de faire sa tournée,
D’offrir du rêve aux uns, aux autres une trêve

En transpirant dans sa barbe chantournée
À la suite de cette nuit trop brève
Qui, s’il le faut, est mensonges et menteries
Aussi. Oui, c’est fini la plaisanterie !

Non, rassurez-vous Enfants de tous pays,
Ce texte est une fable. Nul n’a trahi
Votre lourd secret et c’est bien dommage :
Tant qu’un “Grand” croira que vous existez,
Là, on continuera à vous fêter,
Ailleurs, à retrouver votre bel âge !

©  Christian Satgé – décembre 2017

Nombre de Vues:

41 vues
Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires