Avez-vous déjà vu,
Au détour d’une rue
L’échoppe typique
D’un barbier rustique ?
Les gens s’y entassent
Vu le peu de place,
Des djellabas brodées,
Babouches colorées.
Dans un gai brouhaha,
Un fond de médina,
Des accords de partout
Arabo-andalous.
Le barbier officie,
Le client est assis
Son visage sourit,
Son crâne est poli.
Il ne cède place,
Voyez dans la glace,
Le barbier entame
Avec une lame
La nuque du client
Qui attend, patient,
Qu’à l’aide d’un roseau
On prélève le trop
De sang qui l’alourdit,
Enfin c’est ce qu’il dit,
L’aspiration faite,
Au roseau-pipette,
Et le sang recraché,
Le barbier pas faché
De son intervention,
Annonce l’addition.
Bientôt la cuvette
A vider est prête,
Emplie de sang des uns,
Des autres, ce matin.
©S Gibert
Nombre de Vues:
14 vues
Oh ! comme je suis contente, Ghazy ! Bien sûr de votre éloge, mais autant de ce que vous me dîtes sur ces coutumes inchangées ! Ce pays est toujours dans mon coeur, en dépit de toutes ces années … J’ai eu tant de douleurs lorsqu’il a fallu le quitter. Par ailleurs, j’avais bien retenu que vous habitiez Casablanca. Bonsoir et de tout coeur, Merci !
Vous décrivez, avec une rare beauté, cette intervention dites ” de la saignée “, puis comme j’habite à Casablanca et que justement je connais ces barbiers qui la pratiquent encore avec entre autres, la circoncision, je peux vous confirmer que le beau texte que vous partagez avec nous est intemporel, tout y est encore, comme si vous étiez témoin hier .
Merci pour ce partage S.Gibert !