LA MAIN
Main, tu es le reflet de l’âme, tu en dis plus long
Sur les êtres que leurs propres discours
Main, tu parles, tu révèles
La personnalité de ceux à qui tu appartiens.
Il y a la main de bourgeois,
Fine et racée, de celui qui n’a rien fait
De ses dix doigts.
Il y a la main de l’artiste et celle du pianiste
Maigre et longue comme un jour sans pain
Il y a la main de l’ouvrier,
Ongles abîmés, noire ou blanche
Selon qu’il est mécanicien ou plâtrier.
Il y a aussi la main de notaire
Qui n’aime pas serrer celle du peuple
Et se contente mollement de l’effleurer.
Il y a la main du médecin
Qui vous la serre d’autant plus
Que vous êtes foutu.
Main moite, main agitée,
Qui traduit angoisse et mal de vivre
Main chaude ou main glacée
Reflet du coeur
De la chaleur ou de l’indifférence
La main raconte ce que d’un être humain
L’on ne connaît pas bien.
©Marie Combenoux
merci Philippe et Christian, hommage aux mains , celles qui travaillent, caressent, font le bien. Elles sont les traductrices de nos idées les bonnes et les mauvaises.
Celles qui élèvent, celles qui rabaissent, celles qui soutiennent et rassurent, qui stoppent la folle course de nos idées en appuyant “entrée” sur le clavier mais saurons nous un jour jusqu’où elles voulaient nous mener ?
Merveilleuse revue des troupes et de leur savoir faire ou pas…….. shake the hands of a fool….
Un fort bel hommage à cet instrument qui ne peut rien sans cette cervelle de laquelle on le dissocie trop souvent. Merci Marie de rappeler la noblesse de certains gestes – voire métiers – qui peuvent sembler anodins ou archaïques.