LA LIBERTÉ TERRASSÉE
Il se sont assis en ce mercredi du vent
Sous les caméras ils ont bu leurs cafés noirs
Express d’une liberté factice assurément
Parades de coqs en pâte pour la jolie foire
La veille et les avant-veilles il s’y sont posés
En faux invités des médias pour l’illusion
Montrer au troupeau le canal de la pensée
Prendre pour des idiots les gens de la Nation
C’était peut-être la panacée déconfinée
Désespoirs et soumissions qui se mariaient
En une marmelade de droits bien décimés
Ils vous assèneront que c’est votre intérêt
Même les pigeons de la chaussée ont plus de miettes
Que celles des beaux croissants posés là pour le show
Un petit tour et puis s’en vont les alouettes
Que surtout vous n’y déceliez rien de facho
C’était le black friday de la consommation
Qui vous fait oublier tous les petits virus
Avant la prochaine salve des restrictions
De votre libre-arbitre mué en motus
Bouches cousues dans les baillons de votre gaîté
Forts de leurs pouvoirs de savoir vous faire taire
Ils ont pris l’anse de la tasse qui veut vous noyer
Dans un nectar de larmes dignes des presses binaires
La pression des perroquets est bien à son comble
Ce qu’est un journaliste coupé de ses sources
Parodie et étalage de ta chaîne immonde
Faire du banal une extraordinaire soupe
Ça veut que tu mangeasses ta propre résilience
Ça veut te persuader que ta Vie c’est ta masse
Un marteau qui te tapes depuis ta conscience
Une entaille dans ton Âme qui veut te faire crasse
Te salir en dedans pour ne faire de toi
Qu’un bon petit ours blanc dans le désert des rien
Te convaincre que le maître est le seul roi
Souffler ton énergie en une chandelle de freins
Vois tu la mascarade qui t’est donc proposée
Notes tu ton mystérieux instinct de survie
Parles tu honnêtement à ton cervelet
Dis tu lui que ta peur ce n’est point ta vraie vie
Oh comme ils sont si flagrants les Cons Élysées
Des quais des brumes ou de ceux des postes restantes
Ils croient plus dur que fer qu’ils sont tes alizés
Ils te diront qu’ils sont ta science et ta constante
De cordes en escaliers, ils forcent leurs fonctions
Une courbe tordue aux allures de mort
Pour bien te faire flipper et jouer de leurs tilts
Pendant qu’ça t’sonne et qu’ça trébuche en tes remords
Car ils font vraiment tout pour te jeter la pierre
Ils te crèvent ta belle confiance en toi-même
Ils te font croire que ta vie c’est ta vile serre
Et tes rêves-soleils se perdent dans leurs abîmes
Ne les écoute plus car ça te sidère
Vis ta flamme et sers t’en pour te cuirasser
Dis au revoir à leurs sbires qui ne sont pas ton père
Prends conscience de ta Liberté Terrassée !
Blaise Boudet , Narbonne, 12h12, ce 21 mai 2021.
Sois cette petite lueur bleue qui brille au Soleil de ta Vie
Bien vu… et bien dit. Merci pour ce partage.
Une merveille que ce texte poétique ,écrivez encore et encore pour notre plus grand plaisir de vous lire ! Amicalement , bon dimanche Colette Guinard