La fugue du désormais – Laurelise Chalzib

    La Fugue du désormais

Ce furent les cris d’enfants qui coupèrent le songe

Joyeux, Épars, Perçants

La Fugue du désormais

Là où muser se promeut d’une fantaisie féconde;

Las, las ne plus se retourner sur les parcours rouillés

Rongés de forteresses glaciaires

Éclaboussés de bibelots inanimés

Distillés d’ironie  Sombre

Stérile

Minérale

Ici percent les voix d’enfants

Contrepoint imprévu de timbres si changeants,

Où les sons tournent au gré des souffles spontanés, subtils.

Fuir ce fouillis mental, où

Des projections éclaboussent alentours de paisibles entités, où

Un modus operandi transforme en cauchemar

Une simple traversée,où

Une fantaisie devient un sinistre impromptu.

La Fugue du désormais.

Écoute, oui écoute son contresujet

Cette voix de l’intime, qui doucement t’accompagne

Profonde et lointaine. La tienne cependant;

Écoute la et va pour toi.

Va pour toi là-bas aux confins de l’origine

Aux confins où sont les âmes joyeuses

Âmes qui tissent, éloignées de l’oubli, du secret, du mensonge

Des rubans multicolores, papillons saltimbanques,Qui

Parent sans barbarie ni rejet ni mépris

Les atours des quidams

Quidams qui perpétuent 

L’appel

L’adresse

La demande

fugue

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