La force des mots – frederic Camoin

Assis au fond de la classe
Je plongeais dans mes rêves
L’apprentissage était pour moi inefficace
Bien évidemment mauvais élève
Seule consolation, j’étais sage
Mes parents se faisaient du souci
Alors la pension fut ma nouvelle maison
Avec impatience, j’attendais le vendredi
Ce jour-là était pour moi synonyme de libération
Je ne sais pas par quel miracle
Mon bac je l’ai réussi
Une vieille tante habitant Paris
Me donna le goût des arts, des spectacles
Je décrochai un boulot d’aide bibliothécaire
Je me découvris la passion des livres
J’aimais ce silence, cette atmosphère
Les salles de lecture devenaient un lieu privilégié
Je dévorais les histoires, euphorique, presque ivre
Il me fallut des années pour connaître la littérature
Je traversai toutes les périodes, humanisme, baroque
Ne plus lire pendant des jours, était pour moi une torture

J’aimais tous les styles, toutes les époques
Une préférence pour le siècle des lumières
Diderot, Montesquieu, Voltaire
La philosophie, les réflexions politiques
Les mots s’impliquant dans la naissance de la république

Je découvris la poésie grâce à Prévert
M’a-t-il donné l’âme d’un révolutionnaire?
Je ne sais pas, mais avec les mots

frederic Camoin

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2 Commentaires
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Eric de La Brume
Membre
4 novembre 2018 14 h 22 min

C’est bien, vous avez trouvé votre voie. Lire, c’est s’ouvrir aux autres, écrire c’est partager.

Invité
4 novembre 2018 13 h 19 min

Dès qu’on lit Prévert, on se sent pousser des ailes de poètes. J’aime Prévert.