La fête patronale de la Saint-Etienne au village – Arnaud Mattei

Hauconcourt, la fête patronale pour la Saint-Étienne.

 

Un saint martyr vaut bien deux célébrations.

A la Saint-Étienne d’hiver, croyants en dévotion,

A la Saint-Étienne d’été, paganisme des libations,

Gloire à ces merveilleuses et antiques vénérations !

 

Loin de l’église et des prières nous les passions,

Qui se souvient parmi nous de sa lapidation ?

Au recueillement des bigots en soumission,

Quelques verres entre amis, nous préférions !

 

Maire et adjoints pour la municipale inauguration,

Lancent les hostilités, républicaine récupération,

Répondant à l’impatience de chacun en ébullition

Pour l’annuelle fête de village, céleste délectation !

 

Cochons de lait ou tête de veau, c’est la tradition,

Les enfants entre rires et pleurs pour un pompon,

Un bal musette, une valse au son de l’accordéon,

Et les jupes des filles, estivale et divine tentation !

 

Plus d’abbés, plus de curés pour une confession,

Pauvres pêcheurs, récitez un acte de contrition,

Priez les saints, qu’ils vous donnent leur absolution,

Repentez-vous impies, pour obtenir leur pardon.

 

Diacre des septante bibliques du droit canon,

Pardonne-nous ces offenses, païenne religion !

Sans courroux, étend sur nous ta sainte protection

En bonté, veille au bonheur dans chaque maison.

 

Nul doute, que l’an prochain nous recommencerons,

Et certains d’entre vous, peut-être se souviendront

Qu’Étienne, depuis des siècles notre Saint-Patron,

Par la cruauté des hommes est mort en lapidation.

 

Arnaud Mattei, le 10 Janvier 2020

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Arnaud Mattei

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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3 Commentaires
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Plume de Poète
Administrateur
10 janvier 2021 16 h 49 min

Merci pour cette belle présentation poétique de cette belle fête patronale Arnaud.
Vous pouvez ajouter votre photo ou avatar représentatif sur votre profil membre, c’est plus convivial quand on visionne votre présentation auteur.
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Bien à vous,
Alain