La Corse – Daniel Marcellin-Gros

La Corse

 

Corse mystérieuse, île enchanteresse,

Tu es comme un navire navigant sur la mer!

Tes étraves se jouent des vagues avec adresse,

Tes anses n’abritent plus les fabuleux corsaires!

 

Corse, île d’amour! ton ciel est toujours bleu!

Ton soleil éclatant généreusement offre

La clarté de l’espoir dans les cœurs malheureux,

Tes bijoux les plus beaux ne sont pas dans un coffre!

Tes montagnes brodeuses festonnent les nuages,

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Comme une main habile ferait de la dentelle,

Et ton ciel attendri accepte cet hommage,

Sauf quand il fait trop chaud parfois il se rebelle !

L’azur jette à l’envi sa longue pèlerine,

Telle la houppelande dont le berger se vêt,

Et l’on entend parfois sonner quelques clarines

Des chèvres insouciantes broutant sur les adrets!

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Tes maisons orgueilleuses se dressent sur les collines,

Bravant tous les ravins et tous les précipices,

En des niches murales, des vierges opalines

Semblent vous accueillir sous les meilleurs auspices!

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Le temps s’est arrêté aux portes du bonheur,

La nature chaque jour, vêt sa robe d’apparat,

Le paradis sur terre n’a que faire des heures,

Comme un bijou offert ne compte pas ses carats!

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Tes routes sinueuses s’accrochent à la montagne,

Traversant des tunnels creusés à coups de pioches,

On se croirait venus au temps de Charlemagne

Quand Roland se mourrait en appelant ses proches!

.

La Corse est un joyau ciselé de diamants

De rubis, d’émeraude, de jade aux verts cristaux,

Dont le grand joailler fût un Dieu très clément,

Voulant offrir à l’homme le plus beau des flambeaux!

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Ce flambeau que le peuple porte fièrement

Vit sa flamme baisser quand l’île fût conquise,

Par des armées jalouses de ce pays charmant,

La Corse ensanglantée ne fût jamais soumise!

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Quand viennent les beaux jours, la mer se teint en bleu,

Roulant sa blanche écume comme un vieux sa moustache,

Cependant quand le temps se montre impétueux,

Le flot bat les récifs à grands coups de cravache!

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Les rochers millénaires se jouent des punitions,

Qu’ils acceptent, impavides, dans leur habit d’orgueil,

Ils savent faire gros dos, rugissants tels lions,

Narguant même les bateaux drossés sur leurs écueils!

.

Si l’île a dans son sein, de bien sombres vallées,

Les montagnes les éclairent de couleurs délicates,

Alors que sur les cimes, résistent les névés,

Jamais vous n’y trouvez une âme scélérate!

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Les routes qui serpentent, réservent bien des surprises:

Des vaches aux yeux doux se mêlent aux voitures,

Puis broutent lentement cette herbe qui les grise,

Au bord de la chaussée, où souvent elles pâturent!

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Ces bêtes que l’on croit égarées sont chez elles,

Elles nous le font savoir en encombrant la route,

Leur poil est si brillant qu’il paraît irréel,

Napoléon a connu de pires déroutes!…

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Eglises et citadelles, sur les pitons rocheux,

Invitent les profanes à se rapprocher d’elles,

Croyants et non croyants, ou esprits séditieux,

Viennent y laver leur âme plus noire que l’hirondelle!

.

Ce pays, où tout chante d’une voix sans pareille,

Réserve aux visiteurs un accueil chaleureux,

Dont ils se souviendront pendant les longues veilles,

Car la Corse est la terre rendant les gens heureux!

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©Juillet 2018 D marcellin-Gros

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