Je suis d’un ordinaire fait de chair et de sang
Et mon âme secrète à l’offrande timide
Se promit à l’amour comme l’on se suicide
Et ce qui m’était cher, à ce jour, je suis sans.
Je suis d’un ordinaire fait d’heures et de nuits
Et j’arrête parfois le cours d’une seconde
Pour épurer sans fin l’ordonnance du monde
De tout ce qui me leurre et de ce qui me nuit.
Je suis d’un ordinaire fait de gestes et mots
Qui s’agitent à présent au gré des rémanences
Et disent qu’aux jardins prodigues de l’enfance
Il n’était d’indigeste que l’idée de ses maux.
Je suis d’un ordinaire fait de cœur et de temps
Et la vie doucement me vieillit en silence,
Je sais, dans un mouroir, que flétrit l’existence
Et d’archanges déjà, c’est le chœur que j’entends…
…Las, est-il d’un ailleurs ou encore des vivants…?
Merci infiniment de vos passages sur mes textes !
Magnifique ! Vous mettez la barre très haut ! Nous sommes tous faits du même ordinaire, mais ce qui compte c’est notre particulier, et le votre je le sens est infini… merci !