Je ne suis qu’un homme, rien qu’un homme.
J’aimerais pouvoir parcourir le vaste monde,
découvrir des contrées inconnues,
suis épris de liberté.
Souvent, on me dit égoïste,
ne pensant qu’à moi,
à mon propre plaisir,
sans se soucier des autres.
Pourtant, je suis comme tout être vivant,
ai des sentiments, besoin d’amour
comme tout ce qui vit,
mais je ne suis qu’un homme!
Je ne suis pas une femme,
vois les choses différemment
ai ma manière d’exprimer mes sentiments,
de ressentir les choses.
Bien sûr, j’ai mes défauts
comme tout être vivant.
Je ne suis pas parfait,
suis loin d’être un dieu.
Je ne suis qu’un homme, rien qu’un homme.
Parfois, tu crois que je ne t’aime pas
parce que je l’exprime pas assez,
ai l’air bourru, n’ose pas de déclarer ma flamme.
Tout ça parce que je ne suis qu’un homme!
Pendant des siècles, on m’a appris
qu’il fallait être viril, ne pas pleurer,
savoir cacher mes sentiments.
Je ne porte pas en moi d’enfant,
ne saurai jamais ce qu’est
porter la vie en soi, faire apparaître
ce que j’ai simplement insufflé.
Tout ça me rend plus extérieur,
fait en sorte que je réagisse différemment,
semble moins attaché,
ai parfois plus à apprendre à aimer.
Les mots après un certain temps,
ne me semblent plus nécessaires
pour exprimer mon amour;
ça me paraît une évidence.
Dans certains cas,quand l’amour vire de bord,
je n’ose l’exprimer, ne m’en sens pas le droit.
ou ressens l’angoisse d’un premier amour perdu,
ne peut alors plus sortir les mots qu’il faut.
Je ne suis qu’un homme, rien qu’un homme,
Pendant des siècles, on m’a appris
à ne pas pleurer, à cacher ma tristesse
à enfouir ma sensibilité.
Pourtant, cela ne m’ pas rendu moins sensible,
seulement parfois plus orgueilleux
plus intérieur, moins expansif
pour montrer mes sentiments.
C’est ce qui fait de nous, mesdames,
plus que vous des écorchés vifs,
car tout se garde à l’intérieur
et se montre alors par des dérives.
Je ne suis qu’un homme,
ne serai jamais autre chose,
suis comme vous mais différent
mais je n’en aime pas moins pour autant.
Eric de la Brume
Le 8 avril 2016
Un beau texte avec beaucoup d’humilité!
Adrien.
Bravo Eric vos mots touchant fort, très beau et profond partage,
Mes amitiés
Fattoum.
Si la voie intérieure est foulée, tu es en passe d’enfanter des mondes. Il y a besoin des deux pour créer la cellule, elle seule s’écorche à être une ouverture béante face aux myriades de sentiments que proposent le monde et si tes émotions ne t’appartiendront jamais c’est un fait, il n’y a d’autres choix que d’enfanter, de se donner enfin et s’abandonner à la vie.