Vous étiez dans ce train, moi à des mille de là
Sur un lit d’hôpital.
Je n’ai pourtant, jamais été aussi près de vous.
J’ai senti votre amour s’infiltrer
Dans les blessures de mon cœur.
Vous m’avez taquinée
Vous m’avez anesthésiée avant l’heure.
Je suis partie avec vos mots
Dans une autre stratosphère.
J’ai fait le tour de la terre
J’ai survolé le brésil
En humant cette odeur de café.
J’ai loupé le train dans une
Des plus belles gares de France.
Puis, vous m’avez emmenée chez une fleuriste
Qui vous a fait une révérence digne d’un roi…
Son décolleté était si plongeant que…
Vous m’avez taquinée
En vous tenant à mes courbes.
Vous êtes resté avec moi
Aussi près que vous étiez loin.
Je me suis endormie avec votre verve
Et vos yeux en ciel de lit.
La salle d’opération s’est évanouie
Comme les pupitres de Prévert
Vous étiez près de moi.
Vous m’avez susurré votre dernier songe
Que je ne peux répéter ici. …
Il reste lové au fond de ma conscience.
J’étais en apesanteur, vous ne m’avez pas lâchée
Vous étiez si proche que je pouvais vous respirer
Mais si loin dans l’absolu…
Vous étiez là, à mon réveil
Avec votre corps dans un autre lieu
Tel un magicien, avec votre âme à ciel ouvert.
Vous faites le bien dans mon mal
Il y a maintenant une deuxième âme
Qui traîne en moi.
Comme vous avez eu raison de voyager
Et de partir loin………..
Vous n’avez jamais été aussi près.
©2017 -Anne Cailloux
Hmm, il est celui que je préfère de tous tes écrits
tu étais donc aussi en apesanteur ! c’est délicieux !
bise
Oli
Très bel écrit contant avec tendresse
et émotion, ces sentiments éprouvés..
Merci pour ce partage Anne
Amitié
Chantal