– CHAPITRE 9 – Contre mauvaise fortune, bon cœur
– Maou ! J’ai sauté sur tous les cartons, et figure-toi qu’il y en a un d’ouvert, avec plein de bonnes choses dedans… j’en ai les babines frémissantes…
– Ouaf ! c’est quoi ?
– Des gâteaux, du sucre, et même une bouteille de lait que je me suis fait un plaisir de renverser, par mégarde…
– Ouhf ! là tu exagères ! tu vas te faire houspiller !
– Maouh ! de toute façon, elle n’arrête pas de crier en ce moment, alors au point où on en est…
– Ouaf ! t’as raison. Comme dit mon ancêtre, « Saisis l’opportunité lorsqu’elle se présente. Une fois passée, elle est peut-être manquée pour toujours »
– Maf ! bon, si ton ancêtre le dit… j’y retourne, viens on va faire des provisions pour un avenir incertain.
– Ouhouh ! toi aussi tu t’inquiètes, tu vois ! c’est pas naturel tout ça. Qu’est-ce qu’ils nous mijotent à ton avis ?
– Je ne sais pas, mais ça ne ressemble pas à une partie de plaisir.
Babette entre dans la pièce tandis que Câline lape le lait laissant Mao y tremper un « canard » (en sucre, bien sûr !).
- Ah ! non, je vais devenir folle avec ces animaux ! Théo, tu aurais pu fermer le carton des victuailles tout de même. A moins que ce ne soit trop te demander…
- Dis donc, ce n’est pas mon côté. C’est toi qui est sensée prendre les restes, pas moi ! j’en ai rien à faire de tes colis. Débrouille-toi. Mao, ici. On ne parle plus à ces Dames. Toi, tu viens du coté des Mecs.
– Ouf ! C’est quoi ça, c’est nouveau , ils rétablissent l’apartheid maintenant ?
– Moui ! on dirait qu’il devient allergique aux Nanas… ça n’augure rien de bon. Tchiii ! de toute façon, moi, j’ai toujours préféré Madouce.
– Mais moi, mon Maître, c’est Chéri. C’est lui qui me sort, qui me flatte les flancs. On va voir les filles ensemble. Même que depuis un certain temps, lui aussi il flaire les « petits culs » comme il dit. Qu’est-ce-qu’on rigole…
– Et bien Mao, je te croyais plus discipliné que ça ! tu n’as même pas résisté à la première tentation du désert : la faim ! je t’ai conduit tout droit en enfer avec un petit sucre.
– Très bien « la fille », je ne vous parle plus. Je passe du côté des « hommes », avec Chéri. Je te laisse à ta Mégère.