Qui se fardait jadis
D’ors et de fleurs de lys,
Offrant en sacrifice
Preux goûtant son calice ?
Qui prit aussi le masque
D’idées neuves fantasques,
Révoltés en bourrasques
Fracassant dans ses frasques ?
Aujourd’hui manipule
Bon cœur d’êtres crédules,
Hilare elle affabule
L’espoir sous sa férule.
Vois ici l’hydre hideuse
En ses guenilles gueuses :
Guerre n’est que Néant !
Profit en sort pourtant,
Aux bas macs maquillant
Ses fallacieux talents.
Ils palabrent soigné,
Sanctionnent l’indigné,
Aseptisent bestial,
Frappent chirurgical,
Par défaut étendard
Hochent aux binoclards,
Brocardent le devoir,
Morgues arguent pouvoir.
Quand trop tard l’agnelet
En vain lève l’œillère,
Apprends son sort scellé :
Chair-offrande usuraire !
©Nguyen Thi hon
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