Un poème descriptif qui expose la cave sombre de la pratique de l’imposture, l’état du grimoire, le portrait d’un magicien paria et de ses runes.
La cave influencée.
Par l’air du cimetière.
Un fantôme chassé.
Suspendu à sa chair.
Dans le couloir glacé.
Qui gèle les paupières.
Dans un coin délaissé.
Sombre dans la poussière.
Un grimoire coincé.
Entre deux étagères.
À papiers très foncés.
Acheté aux enchères.
Mots quasi effacés.
Flous même à la lumière.
Racontant le passé.
Des ruines et d’enfer.
Un magicien corsé.
Qui vit dans la misère.
Doué et agacé.
Appris l’art de sa mère.
Qui a bu et dansé.
Sur l’appât de sorcières.
Et il s’est efforcé.
Selon d’autres manières.
Un magicien corsé.
Qui vit dans la misère.
Obsédé, angoissé.
Qui rit, crie de colère.
Tout le temps, menacé.
Par l’évidence amère.
Un jongleur bon marché.
Fait mal aux cœurs sincères.
Paria, angoissé.
Cœur plus dur que la pierre.
Doigts lâches et pincés,
Trace à l’encre mystère.
Des runes dispersées.
Jetées dans l’atmosphère.
Ou bouchées et coincées.
Tel l’ancre dans la mer.
Merlin l’enchanteur des temps nouveaux ?
Merci pour ce voyage mystérieux