Les flammes de l’enfer
Le soleil s’est éteint, la rumeur gronde.
Plainte des enfants du ciel, ils pleurent tout leur fiel.
Beauté incontestée des flammes d’Ezéchiel !
Je ne peux que m’agiter, les korrigans font leur ronde.
Que vaut toute cette agitation autour de moi ?
Je l’écoute, je l’entends, elle vrille telle une vielle.
Je ne suis pas d’ici, je suis d’ailleurs : roi ?
Non. Il ne manquerait que cette fonction m’ensorcelle !
Je suis le descendant de mon vieil ami Satan.
Pourquoi voudrais-je vous parler même si vous me suppliez !
Je ne suis pas mort, je suis totalement vivant.
Que voulaient me dire tant et tant de supliciés ?
Qu’ils me pardonnaient ? Mais pourquoi ?
De les avoir tué ?
Mais ce fut un plaisir ! Que cela ils le croient !
Colère dans les yeux des parents de ces torturés.
Pourquoi m’en veulent-ils ? C’est là tout mon devoir !
Comme l’ankou prenant les morts à bord de sa charrette,
Moi je prends le cœur de ces pauvres êtres !
Et pourquoi ne le ferais-je pas. C’est chouette !
Je hais tout le monde et chacun d’eux me craint.
Mais ça ne me gène pas, je suis l’ami de Satan.
Pourquoi voulez-vous que le bien me distrait ?
Je n’ai aucun regret pour tous ces mécréants.
Colère dans les yeux de tous ces bienfaisants,
Qui me prennent pour eux alors que je suis le mal.
Laissez-moi donc faire tout ce qui est méchanceté !
Je suis moi aussi l’ange du mal.
Pourquoi voulez-vous que je vous autorise
alors qu’il me sied que tous vous mouriez.
Je suis là pour ça, n’est-ce pas, en toute franchise,
Alors acceptez que je vous chatie ! acceptez, acceptez !
Ca me fait le plus grand bien à moi
De vous voir souffrir et de vous entendre agoniser.
Alors, laissez moi ce plaisir d’assumer ma loi,
Celle que vous me refusiez, mais vous ne pouvez.
Je suis votre bourreau, que vous le vouliez ou non.
Alors, venez et mourrez par le feu !
Mephisto me l’a confié en son nom
Pour vous détruire, vous, et tous les gueux.
Approchez, et aimez-moi, comme je vous agite !
Je répends à vos pieds la peste et le choléra.
Acceptez mon courroux et toute mon animosité.
Je vous déteste comme tout malfrat.
Ils sont à ma solde et ne demandent qu’à vous détruire.
Alors, ne croisez pas mon chemin ou je vous estourbis.
Passez loin de moi et tout ira bien ici.
Je ne pense qu’à une chose c’est à vous nuire.
Alors éloignez vous de moi
Ou je vous emmène loin ,
Dans les entrailles de mon désarroi,
Là où le vide n’est rien.
Ne soyez pas anxieux, je pars rejoindre mes amis.
Ils m’attendent. On prépare le destin final,
Celui qui vous emportera tous vers les flammes infernales,
Celle de la fin de tous les temps, vous serez anéantis.
© Hervé Outil – 14/12/2017
Ah ! si ce long et dense poème pouvait s’adresser aux virus comme les Covids !
La salsa du démon devient une chansonnette à coté de ton brasier poétique!
Une magnifique prose terrible
Texte très fort, profond…
très beau poème
Merci Hervé
Chantal