Fatalité
Pauvre sire malheureux, triste corps décharné,
le terme de tes souffrances ne tue pas les nôtres.
L’insouciance se meurt auprès de tes proches esseulés,
emportée par la mort dont nos sanglots sont les apôtres.
Qu’as-tu fais de mes illusions, de ma candeur,
que restera-t-il demain de ma jeunesse,
lorsque dans les flammes, les liens du sang disparaissent ?
Mais pourquoi la faux ne commet-elle jamais d’erreur ?
Qui me protégera des malheurs du monde ?
Qui détruira les carcasses des squelettes immondes ?
De ces fous qui, de leur perte, nous privent de nos vies,
de ces déments qui de leurs faiblesses nourrissent mes folies.
Que se dressent les murs de la solitude,
que se tissent les œillères protectrices,
que je devienne l’ermite aux sombres caprices,
si cela préserve mon âme de la décrépitude.
J.Y.M.
Très beau … l’âme du poète ne peut décrépir, sa pensée s’envole, et essaime ;-)
Merci pour ce partage Jean-Yves qui est bien triste avec tellement d’émotion. . .