J’étais un jour assise en un lieu de transport
Où nul ne sollicite notre temps, nos pensées
Je me suis oubliée à regarder trop fort
Assise face à moi une jeune beauté
Son regard alerté d’une trop vive attention
Me fusille soudain de son inimitié
Où je lis cette peur que cause l’intrusion
D’un inconnu au sein de notre intimité
L’ange qui jusque là fascinait mon regard
Incarnait devant moi douceur et innocence
Prend soudain le visage de ces hordes barbares
Qui au cœur de la peur ont puisé leur essence
La voix que je rêvais douce et mélodieuse
Me dit soudain des mots plus coupant que l’épée
Mon humeur qui était jusque là radieuse
Fût surprise et transie par cet orage d’été
On dit que le visage est le reflet de l’âme
Que le silence est or et la parole argent
Ce jour là j’ai appris par l’ire d’une quidam
Que les mots nous révèlent toujours le cœur des gens
Pardon belle inconnue d’avoir par cet hommage
Alimenté ta peur et ton ombre virile
Je n’étais qu’en recherche d’une angélique image
Et tu n’as vu en moi que celle du péril
Très bien composé, oui parfois un regard touchant la beauté peut être mal perçu
Merci
J’ajoute simplement que l’on a souvent tendance à perdre de vue que “tout ce qui brille n’est pas or”.
Certaines réactions ont des raisons que la raison ne peut pas toujours connaître : je comprends la surprise de l’admiratrice, victime de sa sensibilité poétique et imagine les circonstances atténuantes de l’admirée.
Merci, Véro, pour ce magnifique partage !