F R A C T U R E
Il n’y a de fracture que l’espace d’un écart
Allongés dans l’herbe
“Plus que jamais” n’accuse aucun retard
Le face à face un instant s’est prolongé
Au soleil brûlant
Le processus
De recomposition
De la peau
S’est engagé
Vaine discussion pour conclure qu’au fond
Rien n’a changé
Les ennemis ne sont jamais tapis dans l’ombre
Les discours sonnent aussi creux que les heures sombres
Tandis que devant toi je ferme les yeux et je sombre
Entente tacite que rien ne scelle
Enfants perdus dans un jardin de pierre
Où il n’y a que malentendus
Coupures
Chemins à peine
Entre
Vus
D’une main on prend ce que l’autre ne cède
Coups de coeur et coups de sang
Sans fin se succèdent
Mes mains, vides
près de tes genoux
À pleine gorge
L’eau glacée de tes yeux
Aphone
Je bois
Sans pouvoir crier
Debout, enfin
J’abandonne
.
©Christine Videlaine – 06/08/2018