Nous ne sommes que des antennes
Par qui transitent les idées
Faisant de nous leurs capitaines
Du berceau à leur destinée
Elles surgissent en nous sans peine
Avec brio et majesté
Pour leur voler leur primauté,
Qui de nous ménage sa peine ?
Ne visant que les retombées
Dues à leur rang de souveraines
La satanée propriété
Vent debout fondra sur l’aubaine
Apposant l’antériorité
Sur l’immatériel inspiré
Eurêka criera aux mécènes
Afin que ceux-ci le parrainent
De ce potentiel insufflé
Pour l’usufruit rendre pérenne
L’ego avide de lauriers
Se saignera aux quatre veines
N’ayant percé le phénomène,
Sur sa paternité spoliée
En bâillonnant les acouphènes
Nous étouffons humilité
Goûtant cette gloire usurpée
Ouvrant aux sauteries mondaines
Notre cupidité malsaine
Est là injure à la psyché
Les connaissances en ce domaine
Menant à la maîtrise reine
Au plus gros de l’humanité
À ce jour demeurent voilées
Vouloir puiser dans l’éthéré
Ce que pensée n’a possédé
N’est qu’arrogance et course vaine
D’une ignorance qui aliène
Brasseurs d’idées vous stimulez
Un latent, là, forme-pensée
Que par le feu d’un vœu mâché
La foi en vos désirs amène
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©Gethede – 24/08/2018