A l’heure, si sombre encore de la civilisation où nous sommes, le misérable s’appelle l’homme, il agonise sous tous les climats et il gémit dans toutes les langues (Victor Hugo)
Espère en d’autres jours que ceux des heures sombres
Quand la vie se revêt d’un voile funéraire
Et qu’une lie humaine se déversant dans l’ombre
Balaye de nos cœurs leurs rêves séculaires.
Espère en des saisons autres que misérables,
Qu’elles soient d’un printemps ou d’un glacial hiver,
Pourvu que les pays restent terres arables
Condamnant le passage entrouvert vers l’enfer.
Espère même si cela paraît lunaire
En la geste d’aimer que plus rien ne suppose
Mais qui n’existerait que loin de cimetières
Où les âmes elles-mêmes, dés lors, s’y décomposent.
Espère en des fratries enfin universelles
Qui ne soient plus la proie de ces nouveaux golems
D’un quart monde souffrant de ses haines rebelles
Qui s’accordent aux chants de cruels requiem.
Gémit, pleure et hurle si tu veux, mais espère !
Esquisse une croyance en d’autres horizons
Qui sont l’universel de nos quêtes amères
D’un dessein qui, de vivre, est toujours la raison.
Merci pour ce partage semant l’espoir, je continuerai à espérer, mais je ne gémirai pas, je ne pleurerai pas, je ne prierai pas, car “Gémir, pleurer, prier, est également lâche, fais énergiquement ta longue et lourde tâche dans la voie où le sort a voulu t’appeler, puis, après comme moi, souffre et meurs sans parler” comme disait Vigny dans dans “la mort du loup”.
Amitiés.
Brahim.