Épuisement de la forme – Laurelise Chalzib
En marchant seule, ombragée par les châtaigniers
Je pensais à
Cette maladie de l’âme qui fend la pensée;
Cette affection il est vrai brise toute relation
Elle est faite de
Débris affligeants, d’actes incohérents
Discontinuité radicale. Discordances……
Mystère de l’essence qui noircit l’existence
Décision insondable de ne pas être soi-même
Inauthenticité, rire nerveux, fébrilité.
L’évitement mène au crépuscule. Sans consistance
Emprunt à l’un à l’autre, victime de la mode
Identifications volatiles, sommaires, superficielles.
Butinons ailleurs, enivrons-nous, folâtrons
Quittons les points de repères, les coupures signifiantes.
La perplexité habille d’interrogation la robe de mes Pourquoi
La substance de ma pensée
Se confond avec ce magma chaotique
Incompréhension révélatrice
Épuisement de la forme
Laissons là ces éclats mortifères
Courts-circuits et attrape-nigauds temporels
Laissons les désordres d’une prédatrice
En reliquats morcelés de l’anneau brisé
Reliquats qui ne s’assembleront plus, irréconciliables
Insymbolisables
Altération de la continuité, du lien qui se tisse.
Il est beau le chemin lumineux
Celui de l’éveil, de l’accueil, du sourire
Viser l’intemporalité, au-delà des horizons
Porter son regard là-bas, loin……
Plus loin que loin, le poser délicatement
Dans une douce sérénité. Berceau
D’une quête aux accentuations créatrices.
Oui marcher seul est humble,unique, mais il se doit une fois l’équateur franchi, tendre la main à l’autre comme derrière le miroir!
Oui maecher seul est humble,unique, mais il se doit une fois l’équateur franchi, tendre la main à l’uatre comme derrière le miroir!
marcher seul _cet acte est assez remarquable ; il rend le temps réversible mais c’est un élan vers l’avant, une sorte de pompe à idées qui remplit la tête puis en même temps _la vide
« l’évitement mène au crépuscule »
et donc, oui
>>> soutirer aux « éclats mortifères » la lueur et l’art de l’aube