ENFANCE PERDUE – Bouabdellah Baya

Petite perle, petit joyau

Emporté par tous les défauts

D’un monde cruel bourré de complots

D’adultes se battant comme des taureaux

Cherchant à partager la terre comme un gâteau

En piétinant tous les droits  émis par l’UNESCO

Et c’est toi Enfance qui paie tous les pots

On a beau discouru par ci par là sous tous les drapeaux

Clamant légitimement  tes droits  si haut  

Petite enfance, sans défense ni gérance

Perdue entre la violence et la maltraitance

Vois-tu comment les grands s’approprient la révérence ?

Et se dissimulent sous  toutes les apparences

Tantôt comme des seigneurs, tantôt comme  une providence

Mais où donc puisent-ils toute cette puissance 

Qui jaillit d’un cœur mort sans résipiscence ?

Crois-tu à cet amalgame, à cette ambivalence ?…

A cette fourberie incessante réclamant la prépondérance

Ö toi petit homme de demain à qui feras-tu confiance ?

Qui te consolera et guérira ta souffrance ?

Qui prendra soin de toi et de ta convalescence ?

Crois-tu qu’un jour le soleil se lèvera criant fort ton innocence

Dans un monde où le règne porte sur la folie et l’insolence

Toi avec ton petit corps chétif et ta jugeote de héros

Tu pourras faire bouger les choses et te lancer au galop

Contre toute malédiction et remettre tout à flot

Cette entreprise humanitaire gérée par des saligauds

Qui pour leur intérêt te tournent le dos

Même au plus vulnérable qu’il soit laid ou beau

Soulève ta voix très haut et éclaircis tes pensées a giorno

Peut être vivra-t-on le jour où la clémence brisera la loi des sots

Alors là  petite enfance de mes rêves t’auras ton dernier mot.

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