Assis en haut de cette dune
Mon esprit divague, et je songe
En regardant l’écume des vagues
À ma plus profonde infortune.
Oui, je devrais passer l’éponge,
Percer l’abcès d’un coup de dague.
Facile à dire en cet instant,
Mais la nuit qui tombe me rapproche
D’un jour nouveau pareil aux autres.
Je n’ai pas l’étoffe d’un géant,
Tout comme les vagues érodent la roche,
Mes rêves comme des patenôtres
Me perdent dans ma solitude.
Prisonnier d’une cellule ouverte,
J’aimerais pouvoir m’évader,
Survoler à haute altitude
Des atolls aux îles désertes,
L’Himalaya, des lacs gelés.
Tous les déserts immaculés,
Qu’ils soient de sable ou bien de glace,
Les grandes steppes incultivables,
Les forêts encore préservées.
Là où je ne trouverais traces
D’une rupture irréparable.
Assis en haut de cette dune,
Mon esprit s’embrouille et il plonge
Tout au creux du plus gros rouleau.
Ce sera une nuit sans Lune
Aussi noire que tous tes mensonges,
Qui m’ont laissé sur le carreau.
Si je pouvais un jour surfer
Sur ma vie, sûr et conquérant
Comme le font certains sur les vagues,
Je pourrais tout recommencer
Avec un être différent,
Et émerger de ce goulag.
A.S.
l’ espoir est au bout du chemin à celui qui veut l’emprunter