Émigré, mon frère
De ton sang rouge
Qui te noircit la peau
D’une oraison de larmes,
Quand ton cœur bat sans rémission
A l’unisson de la misère,
Je me paie un voyage dans l’imaginaire
D’une “patera” d’infortune
Où la mort émigre, illégale,
Sans que personne jamais ne lui demande
Ses papiers.
Émigré,
Mon frère de mauvaise fortune
Interné dans mon impassible
Qui n’admet d’autre frontière
Que celles du relatif,
Je te regarde étranger
Dénuder des mondes
Où s’alphabétisent les interdits.
Ta couleur métisse le regard
De silence complice…
Aveugle, je te vois,
De ton ombre, je m’habille.
Ta musique swingue d’un chaloupé
L’imposture du blanc…
Noir, mon frère
Tes rythmes sont sans droit d’auteur
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Bienvenue Mélanie ! bons échanges et partages au sein de la communauté littéraire du site plume de Poète. Au plaisir de vous lire à nouveau et merci pour ce premier partage fort prometteur. Bien à vous, Alain