Écoute moi ! – Véronique Monsigny

ECOUTE-MOI ! (Véronique MONSIGNY)

 

Ils ont les mots des pauvres gens

Qui ont deux cœurs qui battent l’amble

Et dans le ventre le tourment

De n’être jamais heureux ensemble

 

Ils veulent de l’autre tout connaitre

Et de  sa vie tout posséder

Mais aimer c’est d’abord faire naitre

Permettre à l’autre d’exister

 

Ils se parlent jusqu’au vertige

Et se livrent sans peur ni voile

Alors que tous les deux se disent

Ecoute-moi quand tu me parles

 

Aimer c’est donner sa présence

Se faire proche mais ne garder rien

Aider et donner l’espérance

Du jour qui va du jour qui vient

 

Aimer c’est donner sa tendresse

Au risque de paraitre faible

C’est oser aussi la tristesse

Sans craindre d’y bruler ses ailes

écoute-moi

Nombre de Vues:

13 vues
Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

3 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Annick Morandeau
Membre
14 juin 2017 16 h 23 min

superbe deux coeurs à l’unisson

Plume de Poète
Administrateur
28 octobre 2015 13 h 27 min

Dans le cas présent, je crois que le silence évoqué par Arty Zhanal est plutôt tourné vers le signe révélateur du savoir aimer. . .je trouve votre texte merveilleux Véronique, il me touche beaucoup !

Arty zhanal
Membre
28 octobre 2015 12 h 45 min

L’écoute est l’équilibre entre les non-dits et le bavardage inutile qui sert à cacher d’autres silences plus destructeurs encore