Quand le mot devient une perche
Au son d’un moi qui se recherche
Dans ce labyrinthe de vivre
Un nous qui au néant se livre
Quand rien n’est un certain réel
Dans l’enclos du monde actuel
Juste un écho qui se ranime
Et qui malgré tout on estime
Quand du plus profond de nos vides
Surgissent nos multiples rides
Et que tout s’en va s’effaçant
À l’eau d’un mystère agaçant
Alors et alors seulement
On se souvient de ce grand vent
Celui qui trempe le regard
Quand le coeur s’émeut sans nul fard..
Quand l’amour devient un écu
De l’âme de ce nous fourbu
Et qu’ailleurs on a délaissé
Ce cœur en nous s’étant hissé
Quand on tient à nous inventer
De par les beaux plaisirs domptés
Un soir d’angoisse trop bien tu
Aux pieds de ce spleen assez su
Quand la vie est un fou mensonge
Et que le sourire s’arrange
Bien au dessous de la sagesse
Sur des airs en haute mollesse..
Alors et seulement alors
On se rappelle ce vieux port
Là-bas où des rêves en bois
Ont choyé notre belle foi…
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Driss