Douce prostituée – Martial Havel

Adieu, douce prostituée,
Esclave de mon fric et de ma solitude,
Esclave de mon incapacité à aimer,
Esclave de tous les hommes ou presque :

Ceux qui t’ont conduit loin de ton pays,
Et forcée à être ce que tu es.
Ceux qui, comme moi, ont utilisé tes soins,
Ceux qui ferment les yeux sur ta condition,
Ceux encore qui veulent nous convaincre
Que tu as choisi ton métier
Et que tu l’exerces en toute liberté.

Tous les hommes ou presque, donc,
Parce qu’ils sont des hommes
Et que tu es femme.
Douce prostituée, reine de la nuit
Par ton innocence et ton sourire,

Tu m’as donné de croire que tu m’aimais.
De cela, je ne te remercierai jamais assez.
Adieu, douce prostituée que je n’ai pas su aider
A donner sens et goût à la vie.

@Martial Havel

Nombre de Vues:

21 vues
Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (4)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

2 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Invité
31 octobre 2018 13 h 37 min

Texte Très vrai, merci. Simone