Petite fable affable
Des lapins las voulaient changer de vie,
Gouvernés qu’ils étaient, en leur garenne,
Par la peur et, pis, le manque, la reine
Et le roi de leurs malheurs. C’est l’avis
Général donc certitude pérenne.
Et comme on aime assez le changement,
Chez les rongeurs de nos vertes campagnes,
Mais que l’on y craint le dérangement
On ne s’enquit point de ce que compagnes
Ou marmots cuidaient. Étrangement.
Arrivés de loin et groupés en horde,
Il y avait peu, des nouveaux venants,
Gens de peu, voire de sac et de corde,
Assurément tous de vils vaunéants,
Troublèrent leur paix et, las, leur concorde.
C’était trop, il fallait quitter guérets
Et forêts pour, colombine simplesse,
Des clapiers où toujours les denrées
Sont assurées où, malgré l’étroitesse,
Le calme offre sureté sans arrêt.
Finie la peur du chasseur et des chasses,
Voici luzerne, plantain et sainfoin !
Fi de fuite et donc foin d’angoisse,
Vive donc l’éleveur – et ses bons soins –
Pas moins assassin que qui les pourchasse !
Or nous Hommes, comme ce gibier,
En votant, un matin, pour que tout change
Pour, ainsi, du pire nous délier
Nous n’avons de nouveau que qui nous mange…
.
© Christian Satgé – septembre 2018
Magnifique Fable Christian j’adore c’est symbolique et ironique. Un texte reflétant une amère réalité régissant nos pouvoirs et nos gouvernements dans le monde.Qui ont subi une maladresse de gouvernance., Où on oublie la responsabilité d’honorer un engagement fait lors de la compagne électorale; Zut! La noblesse des âmes se fait rare. Et elle est bousculée par les méchants esprits
,Hé ben oui une triste réalité .
Merci notre fabuliste vous nous invitez à méditer
Douce nuit
Mes amitiés
Fattoum.
Magnifique…
Quelle ironie qui est tellement vrai.
Nous sommes ^parfois ces petits lapins
et comme eux nous croyons en L’homme dans toute sa splendeur.
Merci de cette jolie fable.
Anne