De la beauté – Caroline Pivert

de la beauté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La beauté qui était là

La beauté dans l’embrasure

Délicate de tes pas

La beauté jamais ne dure

C’est une bien triste loi

 

Les reflets du ciel dans l’eau

Le grand soleil et l’azur

O murmures des oiseaux

La nuit les prendra, c’est sûr

Dedans son obscur manteau

Les va-et-vient seuls perdurent

Le changement, l’incertain

Le beau est dans la nature

Mais la laideur n’est pas loin

Parfois un joli quatrain

Cache de sombres ratures

Dans le brouillon des destins

Il faut que chacun endure

Et le début et la fin

Les plus somptueux desseins

Se nourrissent de blessures…

 

Ton visage qui m’assure

De son tendre amour pour moi

Je le vois déjà qui lutte

Pour en éloigner l’usure

Qui le guette et c’est pourquoi

Nous redeviendrons adultes

Quittant l’enfance et ses joies

Chaque fois que l’on exulte

On en retombe plus bas

 

Puis c’est le temps des insultes

Des perpétuels combats

De nos cœurs toujours en butte

A la question d’ici-bas :

Faire exister ce qui est beau

Faire durer son aventure

Engendrer des fleurs et des mots

Qui sont plus forts que la brûlure

Un océan de robustesse

Pour des sentiments sans fêlures

Et sans faiblesses…

 

Prendre le temps d’aimer jusqu’au vacillement

La vanité de chaque chose

Le fragile instant qui éclot

Malgré la pluie, malgré le vent

Prendre le temps de l’aimer tout autant

Comme il est… parfois morose

Parfois si gai

 

Le temps qu’il fait peut être beau

A tout moment puisque la rose

N’appartient pas qu’au seul printemps

 

Certes la beauté qu’on surprend

Prenant son bain dans la forêt

Douce déesse aux yeux d’argent

C’est de l’errance qu’elle naît

De tous nos longs vagabondages

Dans un détour elle apparaît

Curieux mirage

Pourtant bien vrai

 

Le ciel peut être bleu ou enclin à l’orage

Nulle loi ne la fonde

Elle est comme un nuage

Qui d’un coup nous inonde

Des plus folles images

Irradiées et profondes

 

Alors je l’écrirai

Toujours, malgré ses rondes

Oui malgré ses forfaits

Et même seule au monde

Toujours je tenterai

De lui rende justice

Par des mots vains, mais vrais

Par des gestes en lice

Contre tous ses forfaits

Avant que tout s’effondre

 

O beauté qui se glisse

Dans les moindres secondes

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Caroline Pivert

Caroline Pivert (20)

Née en Polynésie française de deux parents tous deux navigants, j'aurais toute ma jeunesse profité de cette opportunité pour parcourir le Monde. Une chose parmi tant d'autres a planté en parallèle ses racines dans ma vie: Les mots et leur poésie.

Les romans sont un peu comme des chansons à mes yeux. Il est plus facile de comprendre le monde quelquefois sous cet angle, mélodies éphémères et pourtant si profondes, que sous les lois de la politique et du "marché".

Je publierai régulièrement des poèmes sur ce site.

En espérant vous voir les découvrir,

Caroline Pivert

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