Dans la fumée
Hommes de chants, cet hiver est mortel
Et bien trop froid pour allumer l’autel
Que vous couvez dans le cri des alarmes.
Ce feu sacré, priez-le sans vacarme
Car il est faux de penser l’honorer
Par un incendie qui peut le dévorer.
Nous vous voyons, clamer votre espérance
Comme des saints dans la terrible errance.
Marchez, hérauts, vos bras toujours tendus
Aux jour nouveaux, et aux soirs descendus.
Vous guiderez l’hôte en offrant vos paumes.
Demain enfin, République et Royaume.
Dans la fumée, les révolutions
Sonnent l’hymne aux pures dévotions
Sous les éclats. Qui entend ces paroles
Chasse la peur pour danser la Carole,
Et sent son coeur guéri du noir venin.
Ecoutez donc ces voix, ces chants sereins
Pour vous guider dans l’ombre assassinée
De la brume. Bientôt, les destinées
Et l’histoire troueront l’épais brouillard,
Faisant fuir le mensonge et le pillard.
A bas monstres sans loi ! Sournois fantômes !
Demain enfin, République et Royaume.
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©Guillaume Aatira – 26/01/2019