LE COLIBRI Il en faut parfois du temps Pour atténuer les cœurs méfiants Pour avancer sans orgueil Et s’élever de ses écueils
Je me nourris du nectar des savoirs De fleur en fleur je m’échappe Je suis le colibri de mes envies Parcourant le ciel de mes nuits Dégustant sans me lasser Chaque particule de toi comme une galaxie Tu es l’horizon de mon infini
| Dans le creux de tes yeux amoureux, Dans les sillons de tes talons, M’emboitant tel un aimant Je m’éclipse l’intervalle d’un instant Galvanisant mes instincts gourmands Dans les plis de tes reins Dans les recoins de ta peau Sur les chemins de ton buste Sur les vallons de tes hanches Je butine jusqu’à l’épuisement
Accélérateur de confiance Tu démultiplies mon assurance Eclaireur de conscience J’absorbe ta substance Chrysalide en ébullition Trop longtemps en hibernation Suspendue à ma toile de soie J’exulte de devenir moi
Il en aura fallu du temps Pour trouver mon paysage Qui me laissera toujours sauvage Métamorphose de mon corps palpitant Propédeutique de mes instincts Tu es mon tout et mon rien L’âme qui me rend femme Papillonnant vers mes lendemains Sereinement tenant tes mains
Photo de Olivier Godard |
Le colibri – Nadège Gorek
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