Petite fable affable
Un gros merle a en a assez d’être chassé ;
Pas un bois, pas un pré, pas une chaussée,…
Où lui que les hommes disent nuisible,
N’a répit possible ni repos paisible.
Une pie, pas mieux lotie, lui a dit
Que c’est sa livrée qui fait son discrédit :
Elle qui n’est pas d’un noir uni, Dame,
Déjà, à fuir toujours on la condamne,
Alors, lui, dans son uniforme… Hélas,
Ce ne peut être que pis : il sent le gaz !
Un cygne, qu’il croise un matin sur sa route,
Lui affirme que les chasseurs se déroutent
Pour admirer ses plumes immaculées
Et qu’aucun d’eux ne l’a jamais acculé.
Notre merle croit comprendre : dans la farine
Il se roule, se pane en blanc, et serine
À ses pairs qu’ainsi il peut vivre serein
Ne redoutant plus rien des Tartarin…
Hélas, ceux-ci, apprenant qu’il est un merle
Blanc céans, traquent jour et nuit cette perle !
Est fou qui, se plaignant de son destin,
L’échange pour un autre plus incertain :
Prévenir ce qui t’attend est plus facile
Sois-tu oiseau haï par des imbéciles !
© Christian Satgé – octobre 2017
Bel écrit. Vous avez bien étudier vos semblables
Et avec certaines personnes il y a vraiment matière à écrire
le plus dur et de trouver des animaux encore plus vil que ces derniers
ce qui sera plus difficile à trouvé…
Moi j’adhère… J’adore
Anne
J’apprécie les rimes riches et solidaire. Un texte bien construit!
Merci Christian bel texte, excellente journée.
Mes amitiés
Fattoum.
Merci pour cette sympathique appréciation…