Ce cœur fendillé qui renaît malgré les attaques
Impose le respect que le courage appréhende
Surtout lorsque ses ventricules se détraquent
Et s’amalgament aux artères en sur demande.
Y voyez-vous les caillots obstruant ses coronaires
Où la fatalité semble en envahir ses parois débonnaires
Du thorax en rébellion avec la douleur en corollaire
Tout devient subitement critique, un vrai calvaire.
Ce souffle que les poumons cherchent avec acharnement
Sera la bouée de secours, l’aphrodisiaque, le contre la montre
D’un pontage annoncé avec ce pouls plus que jamais vacillant
Dans ce corps bleuté par l’asphyxie, cet impitoyable monstre.
Et sous la couverture l’âme qui n’existe plus, rouspète
Avec ces machines qui branchent et débranchent le vivant
Aux ultimes frontières de l’absurdité, un soubresaut émiette
La cohérence des dictats et leurs prélats qui charcutent en mugissant
10 mai 2015