CARÊME – Véronique Monsigny
Quarante années dans le désert
En quête du pays promis
Temps de gouter à la misère
Pleurer sur les crimes commis
Quarante semaines en notre mère
Ignorant des hommes les vices
Avant que monde et ses chimères
Nous prenne dans ses artifices
Quarante jours dans le désert
Vaincre la soif et nos démons
Pour chercher Dieu, chacun son erre
Au pas d’Elie ou de Simon
Quarante nuits sous le déluge
Le monde expie ses exactions
Jusqu’à ce que le ciel le juge
Digne d’une nouvelle création
Quarante jours quarante années
L’humanité n’est qu’un instant
Par Dieu à l’Univers donné
Pour détruire l’œuvre de Satan
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Le “mystère” qui hante et qui participe de l’errance finira bien par se dissiper ! C’est cette sorte d’espoir que vous tenez pour votre vie !
Beau poème !!!
joliment exprimé! chacun à sa vitesse (erre) ; cela est exact…. ce pourraient être les 40rugissants!
Quel est le mystère de ce désert qui te hante, Véro ? Serait-ce un désert imaginaire ? Ou bien cela correspond-il à quelque chose de précis qui a marqué ta vie ?