Câlin d’oeil – Laurelise Chalzib

Le câlin d’oeil

        

A celle qui mal aimante

N’a pas su la garder, lui parler, se confier

Peu aurait suffi, un zéphyr……

Juste un murmure, un soupir

Une fragrance de caresse

Un câlin d’oeil

Un effleurement de tendresse.

L’envers de cette non-envie

Eût été un vaste territoire

Territoire du rire, du bon mot, de la jubilation,

Quelque part, en filigrane, Tardive certes

Une confiance serait née

Indéfectible, Inusable, Imputrescible

A jamais. Coéternelles.

A celle qui, mal-vivante

Demeurera dans le sans-pourquoi

A celle qui malvoyante

N’aura pu distinguer la lueur de clémence

Coccinelle du savoir-vivre, de la fortune

Je dis:

Passez votre chemin, Vous

Qui louez en silence,des musiques lointaines, Vous

Qui égrenez Bach en vos cordes subtiles, Vous

Qui savez le vain de toute prétention.

Que pourriez-vous faire

D’imaginaires puissances qui ne sont que stériles croyances ?

Sauvez-vous des dires arrogants plein de suffisance

Écoutez le silence en forme de merisier rouge

Nourrissez votre solitude des splendeurs de l’automne

Oubliez le chant funeste d’une sirène lors d’une traversée hostile

Et surtout couvez votre fragilité

Qui rime avec félicité et fugacité .

calin

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2 Commentaires
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Véronique Monsigny
Membre
6 novembre 2015 16 h 16 min

Câlin d’œil…dès le titre je suis conquise ! tant de regards ou de non regard nous tuent… un Câlin d’œil vaut mieux qu’un long discours ! merci Laurelise.