. Bouteille à la mer Témoin de mes errances du passé, rescapée de mes embardées de vie, complice parfois de mes dérapages et compagne de mes joies en solitude, elle était là, devant moi faisant la gréve. Miraculée d’une mise à sac d’un caveau des Pyrénées Atlantiques, Victime expiatoire d’une bande de « boit sans soif » elle fut jetée aux flots sans plus d’ à propos. Échappée d’un havresac d’un Nomade en goguette de sensations, le sac et le ressac l’avaient proprement lessivée jusqu’à en perdre son nom . Cette royale bouteille avait échappé au cérémonial de « l’Étiquette » et se baignait toute nue. ( jeu de mots….comprendra celui qui en aura abusé…du contenu ). A peine recouverte de mes mains, le souvenir me revint : Jurançon était son nom. Au cours de mes vies passées à jouer les Satrapes, je me suis lié d’amitié avec un Prince.. Ses quartiers de noblesse se trouvent dans la complexe alchimie de 3 cépages : Petit et gros MASENG – COURBU Blanc- CAMARET de LASSEUBE. Une légende raconte qu’on baptisa le grand roi Henri IV, avec «les lèvres humectées d’une goutte de Jurançon». Mais pour qu’après dégustation, fréquentation, il devienne une addiction, auprès de la célèbre COLETTE, il fit sensation : « Je fis, adolescente, la rencontre d’un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le jurançon”. La Dame ne fut pas « ma tasse de thé »… par ignorance, lui préférant ce nectar… par connaissance ! Plus prosaïquement ce nectar est aussi nommé : Dame noire, Dégoûtant, Gouni, Petit noir ou Folle noire. Mes dames, je vous le recommande en toute sincérité, en apéritif, sa douceur et sa rondeur en bouche, feront dire à vos langues qu’il faut impérativement qu’elles se délient pour que, dans la soirée, elle se lient d’amitié à sa charmante compagnie. …..avis aux amatrices. Je me demande si je n’ai pas un peu de ce nectar qui coule dans mes veines… . ©Philippe X – 01/06/2020
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Merci de chanter, Mon cher Loup, ce vin qui bonifie des terres pas si éloignées de mes pénates et qui fit dit-on la consolation du “Henric nostre” et les rares soirées que j’arrose de ce nectar quand la pluie tombe dans ma caboche. Au palsir de déguster un verre ensemble…
Je ne connais pas ce Jurençon dont il est question…
Mais, vous me donnez envie de le déguster !
Merci Philippe.
Amitiés
Chantal